Le TRS mesure la performance d’une machine (disponibilité, performance, qualité). Mais il oublie les pauses, nettoyages, formations… que le TRG intègre pour une vision globale du site. 👉 Le TRS montre où on perd, le TRG montre combien.

Le Taux de Rendement Synthétique (TRS) mesure la performance réelle d’une machine par rapport à son potentiel théorique.
Il repose sur 3 composantes principales :
Disponibilité (temps de fonctionnement vs temps requis)
Performance (cadence réelle vs cadence nominale)
Qualité (produits bons vs produits produits)
Prenons un exemple issu de ton tableau 👇
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D’après le tableau :
Disponibilité = 34 h / 40 h = 85 %
Performance = (2720000 / (80000 × 34)) = 100 % (vitesse nominale respectée)
Qualité = 2560000 / 2720000 = 94 %
👉 TRS = 0,85 × 1 × 0,94 = 80 %
💡 Ce que ça veut dire :
Sur 100 % du temps prévu pour produire, seulement 80 % a été réellement productif et conforme.
Le TRS ne prend que le temps de production non planifié.
Mais dans la réalité, une usine ne tourne pas 24/7 sans interruptions.
➡️ Et c’est là que le TRG (Taux de Rendement Global) devient utile.
Exemples concrets tirés du tableau :
Pauses : 30 heures
Nettoyage, sous-charge, essais, formation… → exclus du TRS, inclus dans le TRG.
En intégrant ces temps, on mesure la performance globale du site, pas seulement de la machine.
💬 En clair :
Le TRS dit “ce que fait la machine”.
Le TRG dit “ce que fait l'atelier”.
Beaucoup de pannes, changements longs, manque de pièces ou d’opérateurs.
👉 Solution : analyse des arrêts (Pareto, cause racine, redéfinition des tâches internes/externe).
La machine tourne, mais plus lentement que prévu.
👉 Solution : vérifier la cadence nominale, les micro-arrêts, les pertes de vitesse, les interventions inutiles.
Trop de rebuts, reprises fréquentes, dérives de process.
👉 Solution : observation terrain, check des paramètres de réglage, implication du service qualité.
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C’est bien de savoir que leTRS est à 80 %. Mais la vraie question, c’est pourquoi pas 90 % ?
Et c’est là que beaucoup s’arrêtent trop tôt :
Les données sont dans Excel, mais personne ne les analyse.
Les feuilles papier s’accumulent sans suivi.
Les opérateurs déclarent sans retour.
👉 Ce qu’il faut, c’est un outil simple qui transforme les chiffres en actions claires :
Identifier les pertes,
Les catégoriser,
Et surtout : agir dessus.
Le TRS est un super indicateur à condition qu’il serve à déclencher des améliorations.
➡️ Le TRS montre les pertes de façon plus précise.
➡️ Le TRG montre l’ampleur globale.

Le Cycle Time mesure le temps pour produire 1 unité. Brut : le temps réel vécu au poste (VA + pertes). Net : seulement la valeur ajoutée (transformation). On mesure le Brut pour rendre visibles les gaspillages et on vise le Net pour améliorer tranquillement, étape par étape.

Le Lead Time (temps d’écoulement) mesure le temps total qu’un article met pour traverser l’atelier — de l’entrée matière à la sortie produit fini. Il additionne VA (valeur ajoutée) et NVA (attentes, déplacements, stocks, retouches). Bien piloté, c’est l’indicateur le plus puissant pour fluidifier, réduire les encours (WIP) et tenir les délais sans tirer sur les équipes.